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Automne 2020

Garrigues

« Garrigues » est la série qui prolonge directement celle des « arbres ». L’arbre y est remis en contexte. La nature est intériorisée progressivement pour n’en garder que la vibration. L’arbre - les arbres - apportent leur verticalité matérialisée par de grandes traces centrales, squelette qui à la fois porte la composition et lui donne vie par la vivacité du geste. Le basculement s’opère aussi sur les formats qui deviennent verticaux. Après l’exploration de l’enracinement et de l’offrande horizontale des branches, comme des bras ouverts, c’est maintenant l’élan de la verticalité.

La série « garrigues » conserve la fluidité des encres de la série « arbres ». On y retrouve quelques aquarelles de petit format, des recherches, guides intermédiaires du passage de la figuration vers l’abstraction. Le cœur de la série est quant à lui composé de grandes toiles peintes à l’acrylique, plus précisément à l’encre acrylique et acrylique fluide. Ainsi le geste des encres sur papier est conservé. C’est une série à la fois puissante et toute en fluidité.

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Chant d'automne

Loranaÿs

Extrait du livre "Arbre - Garrigues"


Un ciel d’un intense bleu cyan non voilé par l’aveuglant soleil d’été. Sa lumière rasante projette des ombres puissantes et longues, perçant les noirs. Les orages cévenols ont préparé l’hiver prochain : les verts tendres des nouvelles pousses chantent dans les champs contrastant avec la paille argentée et blanche des graminées. Dernier éveil comme une grande fête avant le long sommeil.

Tout vibre. La danse du feuillage gris-vert des oliviers comme des poissons d’argent répond à celle des feuilles bronzes des chênes blancs, contrastées sur le fond sombre des chênes kermès. Verts, bruns et noirs : pinèdes et chênaies, vignes et terre ferrugineuse. En son centre percé les chemins de calcaire. Poussière blanche et pierres disséminées comme autant de reflets sur l’océan de terre.

Les griffes des tracteurs ont rythmé de sillons les champs comme les lignes d’un papier à musique. L’ocre rouge s’alterne de gris dans cette symphonie avec la régularité d’un battement de coeur. Pulsation. L’enracinement se ressent jusque dans l’air. Les arbres se dénudent, calligraphie noire. L’orange des dernières feuilles, brasier sous la lumière d’or, enchante le ciel d’automne de son contraste.

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