L'artiste

Loranaÿs grandit entourée des sculptures de sa mère, de peintures de son père et de sa grand-tante. Une famille aimante qui fait germer en elle le gout de l’art et de la musique et va lui offrir le terreau propice à son épanouissement. D’atelier en atelier, de rencontre en rencontre, Loranaÿs poursuit son initiation : gravure, typographie, émaux sur cuivre, dessin d’observation, peinture à l’huile, histoire de l’art… Ce sont cependant de longues études scientifiques qu’elle suivra pour devenir pharmacienne hospitalière et enseignant-chercheur en toxicologie, sans pour autant quitter ses pinceaux.

L’année 2002 est charnière dans la formation d’artiste peintre autodidacte de Loranaÿs. A 17 ans elle vient d’éditer un opuscule en gravure et typographie lors d’un stage aux éditions RLD, et rejoint l’école d’art de Savigny sur Orge. Elle y apprend la peinture à l’huile à travers l’étude des maîtres, la nature morte et le modèle vivant. Sa main et son regard vont se forger et s’aiguiser dans ce creuset que fréquentent élèves des beaux-arts et de diverses formations d’arts appliqués. Son professeur Luis Rodrigues deviendra un ami et un guide important. En parallèle, elle profite de ses études parisiennes pour suivre des cours du soir d’histoire de l’art à l’école du Louvre et arpenter les Musées dès que son emploi du temps le lui permet. Le Louvre, Orsay, Beaubourg, mais aussi des voyages « pèlerinages » à Venise, Florence, Sienne, Madrid… Et tant d’étoiles pour éclairer son chemin.

En 2009 Loranaÿs quitte Paris pour Montpellier. Le Sud, le choc de la lumière! Une lumière si intense qu’elle ne pourra pas l’apprivoiser immédiatement. Il faudra attendre son déménagement avec son compagnon, aux portes de la garrigue, pour que la mue se fasse. Au contact de la force de la nature qui l’environne, elle délaisse (momentanément ?) les portraits pour explorer le paysage et l’abstraction à la recherche d’un moyen d’expression plus intuitif et personnel, plus direct. Sa palette devient plus vive et colorée. Le blanc du support, lumière de la peinture, se dévoile. Le noir, si cher aux peintres de la Méditerranée, s’assume. Cette mutation s’accompagne d’un changement de médium de l’huile vers les techniques à l’eau qui favorisent la spontanéité : acrylique, encre, aquarelle. Enfin, en 2021 et après un long mûrissement, elle devient artiste peintre professionnelle. Ses premières séries parlent de jardins intérieurs, d’arbres et de garrigue. Elles rendent hommage à ce Sud qui la transporte et la transforme.